Le docteur Alexandre Salmanoff est né en Russie, en 1874. Les thérapies de l'époque étaient centrées autour des bains froids et des douches écossaises, la pharmacopée était quasiment inexistante, à l’exception de l'utilisation des plantes. Intéressé par les travaux d'August Krogh, médecin danois contemporain, il inventât les bains chauds,, dits hyperthermiques, qu'il associât à des huiles de bains aux extraits de plantes et d'essence de térébenthine, tirée de Mélèzes de Sibérie. Il eut une vie tourmentée suite à la situation politique de l'époque, fuyant la Russie en 1921, passant par l'Allemagne et s'installant définitivement en France à partir de 1936. Il est mort à Paris, en 1964, à 90 ans. Il n'a jamais cessé de travailler.
Alexandre Salmanoff en France

Le Dr. Alexandre Salmanov est le créateur des bains hyperthermiques, qui ont une action très importante sur les capillaires. Les capillaires sont les parties du système sanguin, intermédiaires entre les artérioles et les veinules, qui irriguent toutes les cellules de notre corps. En chauffant le corps, les capillaires se dilatent et retrouvent un fonctionnement normal, permettant une alimentation correcte des cellules environnantes. De fait, ce traitement permet un rajeunissement du corps. Mais il nécessite un équipement spécifique pour arriver aux résultats.

Alexandre Salmanoff est né en Russie en 1875.

Après des études de médecine à l’université de Moscou, il poursuivit ses études en Allemagne, où il obtint son doctorat. Vers 1905, il avait déjà obtenu 3 doctorats (Allemagne, Russie et Italie). Puis, il séjournât en Italie, où il dirigeât un hôpital dans une ville thermale.Il y acquit une notoriété internationale.

Pendant la première guerre mondiale, il rejoignit la Russie. Il reçut le grade de général du service médical et dirigeât le travail des hôpitaux de campagne mobiles et des trains hôpitaux.

A cette époque, la principale stratégie de soins consistait en des bains froids et des douches écossaises, avec des séquences et températures très précises. Les médicaments n’existaient quasiment pas (à l’exception de l’aspirine qui débutait). Seule la pharmacopée végétale pouvait venir en aide.

En 1918, après la Révolution d’Octobre, le nouveau gouvernement reconnu et salua son travail. Ainsi, Vladimir Lénine le nomma à la tête du département de toutes les stations thermales du pays. De par son expérience, A Salmanoff fut également nommé président de la Commission d’État pour la lutte contre la tuberculose. La même année, il fut invité à soigner Mme Kroupskaïa (l’épouse de Lénine) et Mme M. Ulyanova, devenant aussi le médecin personnel de la famille Oulianov. Il obtint un laissez-passer au Kremlin (jouissant d’un accès illimité), et devint presque membre de la famille Lénine.

En 1921, le Dr. Salmanoff partageât avec Vladimir Lénine ses réflexions sur l’insuffisance et les lacunes de ses connaissances médicales dans le domaine thermal, et repartit à l’étranger.

Suite à la mort de Vladimir Lénine, il ne revint jamais en URSS.

Il s’installa à Berlin jusqu’en 1936, puis à Paris, où il y résidât et travaillât jusqu’à sa mort, en 1964.

A. Salmanoff fut très intéressé par les travaux d’August Krogh, prix Nobel de médecine en 1920 pour la découverte des capillaires et leur fonctionnement.

La genèse des bains hyperthermiques

Il modifia donc sa stratégie de soins, passant des bains froids et douches écossaises aux bains chauds, qu’il a trouvée plus efficace, au vu de leur action sur les capillaires et la circulation sanguine en général. « Des troubles de la circulation sanguine provoquent des maladies. Si celle-ci est restaurée, l’organe se guérira lui-même ! » a écrit le Dr. A. Salmanoff. Cette méthode est appelée maintenant « capillothérapie ». A. Salmanoff pensait que l’amélioration du fonctionnement des capillaires pouvait avoir un impact sur de nombreuses maladies et réduire le vieillissement.

Puis, il développa des huiles de bains à partir d’extraits de plantes diverses, qu’il mélangeât avec de l’essence de térébenthine de Mélèzes de Sibérie, déjà très utilisée dans la pharmacopée Sibérienne. Ces 2 types d’huiles, appelées « Bain jaune » et « Bain blanc » sont restées, avec des variations de composition bien sûr, et passées dans la pharmacopée actuelle des Naturopathes. Il observa que ce type de bains, couplée à l’utilisation de ses huiles rajeunissait les corps, redonnant de nombreuses années d’espérance de vie.

Il testa ses bains et soignât ainsi de nombreuses personnes tout au long de sa vie.

Dans les années 1950, il écrivit 2 livres en français, Le Miracle de la vie et Secrets et Sagesses du corps, sous-titrés la Médecine des Profondeurs. Michel Dogna, écrivain médical et Naturopathe, a fait rééditer récement ces deux livres. Je le remercie très sincèrement pour nous avoir transmis cet impressionnant savoir, et qui me permet de renouer avec la santé.  

Alexandre Salmanoff est mort en 1964 à Paris, où il a pratiqué jusqu’à ses derniers instants.

Données bibliographiques issues de la bibliographie d’Oxana Gravilova et de mes lectures des livres d’A. Salmanoff.

Photo du premier livre d'A Salmanoff, les 1000 chemins de la guérison, ré édité en 2013 grâce à Michel Dogna, naturopathe et écrivain vulgarisateur. Dans cet ouvrage, A. Salmanoff décrit sa vision de la médecine, ce qu'il a appris de ses maîtres, son expérience de l'hydrothérapie en tant qu'outil thérapeutique, sa rencontre avec les travaux du Dr. A. Krogh qui l'on progressivement amené aux bains hyperthermiques. Il y a beaucoup de pensées philosophiques, un peu datées maintenant, mais les notions de médecine discutées par A Salmanoff sont toujours, elles, d'actualité Il y décrit les maladies qu'il a traitées, donne des caractéristiques du corps humain, méconnues maintenant, comme par exemple les surfaces d'échange des poumons, des capillaires, des volumes mis en jeux dans le corps. Il y regrette que la capillothérapie ne soit prise en compte à sa juste valeur.  En fin d'ouvrage, il donne des caractéristiques sur des analyses médicales et leurs conséquences. La fin de l'ouvrage comporte des références bibliographiques très importantes.
Premier livre, nouvelle édition 2013
Photo de la quatrième de couverture du premier ouvrage d'A. Salmanoff, les 1000 chemins de la guérison, avec quelques exergues le concernant. Lire les commentaires de la première photo.
Premier livre, nouvelle édition 2013, quatrième de couverture
Photo du deuxième livre d'A. Salmanoff, Secrets et sagesse du corps, ou la Médecine des profondeurs. Cet ouvrage est beaucoup plus technique. Il y décrit dans une première partie ses idées directrices sur ce qu'est la vie, comment fonctionne le corps humain, et pourquoi il vieillit, le plus souvent, mal. Une deuxième partie est consacrée à la physiologie générale du corps. Il y détaille aussi les capillaires, la circulation sanguine, la respiration avec le fonctionnement du diaphragme, l'importance de la peau. Une troisième partie décrit les phases entre la santé et la maladie, il y décrit bon nombre de maladies, leur cause et l'utilisation de la capillothérapie. Après une digression philosophique, parfois datée, mais toujours pertinente, A Salmanoff décrit sa vision de la médecine, une approche globale du malade et non pas de la maladie. Il y introduit la notion de régulations interne, comme le développera plus tard J. Ménétrier. Il y décrit l'application pratique de la capillothérapie. Comme dans son premier ouvrage, le livre est doté d'une bibliographie importante.
Deuxième livre, nouvelle édition 2013
Photo de la quatrième de couverture du deuxième ouvrage d'A. Salmanoff Secrets et sagesses du corps, avec quelques exergues le concernant. Lire les commentaires de la première photo.
Deuxième livre, nouvelle édition, quatrième de couverture