Comment améliorer sa santé simplement et sûrement

Une origine lointaine et un long et lent développement brouillent les signaux

Tout a commencé pour moi au printemps 1993. Je me suis aperçu que le pouce de mon pied gauche était devenu insensible, un peu comme une pièce de bois. J’ai donc consulté à l’époque un neurologue, qui, après quelques examens de conductivité neuronale, m’a confirmé que j’avais « un problème », mais qu’il ne savait pas lequel. Je pense que le « bruit » émis par mes nerfs l’a fortement étonné et lui a fait conclure qu’il y avait bien quelque chose, mais quoi ? Pour information, les neurologues peuvent « écouter » via leurs instrument l’influx nerveux transmis par les nerfs. Dans mon cas, c’était une sorte de bruit blanc, grésillement sans structure. Il m’a fait écouter le bruit d’un influx « normal », sorte sifflement modulé, qui n’avait rien à voir avec celui de mes nerfs.

Conclusion : voir dans le temps si cela évolue… Comme je l’ai souvent entendu dans les cabinets médicaux : on se revoie dans un an ?

Un peu moins de 2 décennies plus tard, les deux pieds m’étaient devenus insensibles, tactilement et thermiquement. Les mains aussi, mais un peu moins, car, en y repensant, elles étaient plus sollicitées. Mais le problème était sous-jacent.

Je me suis vraiment inquiété lorsqu’en quelques années seulement, cette insensibilité remontait lentement mais sûrement le long de mes jambes, jusqu’aux genoux. Ma peau était devenue comme une paire de bottes, quelque chose d’extérieur. Cette insensibilité est apparue aussi aux mains. Je me suis coupé plusieurs fois les doigts, gravement même, sans que je m’en aperçoive à la coupure ou que j’aie mal.

J’ai donc re-consulté un neurologue en 2013 et une IRM médullaire « normale » plus tard, j’ai été renvoyé consulter un neurologue hospitalier début 2014. Après un bilan sanguin visant à impliquer un diabète débutant (il est vrai que j’étais en fort surpoids à cette époque), ce bilan étant négatif, le diagnostic a échoué sur une « multi polyneuropathie axonale », bref, quelque chose d’indéfinissable portant sur les nerfs des jambes. Avec le recul, je remercie le neurologue pour cette imprécision, car, s’il avait été plus sûr de lui, il m’aurait peut-être donné quelques médicaments qui auraient pu avoir des conséquences encore plus graves. Comme mon épisode statines, débuté en 2013 et arrêté en urgence en février 2017 car je ne pouvais plus supporter les crampes que cela me provoquait.

Une bonne alimentation, condition nécessaire mais non suffisante

Quelques « à l’année prochaine » suivants, je me retrouve, en juin 2018, avec dans les mains le livre de Jean Seignalet, offert par ma compagne, l’Alimentation ou la 3ième Médecine, titre en pied de nez je pense.

Et là, c’est la révélation pour moi. Cet ouvrage est très bien écrit, accessible et factuel. Il y décrit l’origine des maladies selon son expérience (expérience de plus de 16 ans à la date de parution de son premier ouvrage !).

C’est là que j’ai découvert que j’étais atteint d’une sclérose en plaque. La lecture du livre de la Dr. Terry Wahls, un peu plus tard et j’y reviendrai, « Sclérose en plaque, ma rémission grâce au régime paléo » me l’a confirmé.

J’ai donc décidé, début août 2018, de suivre le protocole alimentaire du Dr. Jean Seignalet : suppression du gluten, des produits laitiers (et pourtant j’en raffolais !), du sucre raffiné, cuisson à basse température et autres recommandations. Strictement.

En 3 mois, j’ai perdu une dizaine de kilogrammes, que je n’ai jamais repris. Ma glycémie à jeun s’est améliorée, elle qui, aussi loin que remontent mes analyses, flirtait allègrement avec les limites supérieures.

Mais pas d’amélioration concernant ma sclérose en plaque, du point de vue de la démarche, des pertes d’équilibre et de la diminution de la sensibilité. J’étais ce que le Dr. Jean Seignalet appelait un « non répondant » à son protocole alimentaire. Pas très folichon.

Mais, au vu de la seule perte de poids, j’ai continué, et continue aujourd’hui à suivre ce protocole et je continuerai très certainement jusqu’à ma mort.

Vers septembre 2018, j’ai remarqué une tache noire dans mon champ de vision : inquiétant. J’ai donc pris rendez-vous avec un ophtalmologiste, 4 mois plus tard, ce qui est le plus rapide dans ma contrée. Affaire à suivre…

A la découverte du corps

En septembre 2018 toujours, Eliska me fait lire le livre de Michel Dogna et Anne Françoise L’Hôte, L’Hydrothérapie chez soi ou la médecine des capillaires. M. Dogna y décrit de manière dithyrambique les bains du Dr. Alexandre Salmanov.

Je n’avais jamais entendu parler des capillaires et se soigner avec des bains ??? Quelle idée !

En passant, j’ai essayé aussi la méthode Gardelle, décrite par Mr Michel Dogna et Anne Françoise L’Hôte dans leur ouvrage sur l’hydrothérapie. Je dois avouer que cette méthode est efficace et m’a comme « nettoyé » le cerveau. Je m’explique : ces quelques années, j’avais des difficultés à me concentrer, à lire quelques pages sans rebrousser chemin et relire ces mêmes pages…plusieurs fois. Je ne savais pas que c’était un des symptômes de la sclérose en plaque. Je l’ai appris en lisant le livre de la Dr T. Wahls un peu plus tard.

Vient donc le point le plus intéressant : la rencontre avec le Dr Alexandre Salmanoff.

Par curiosité tout autant que parce que je n’avais pas grand-chose d’autre à faire, j’ai acheté les 2 livres du Dr A. Salmanoff, les 1000 Chemins de la Guérison et Les Secrets et Sagesses du corps ou la Médecine des Profondeurs. Ainsi que ses huiles de bains.

J’ai pris en octobre et novembre 2018, 8 bains. Ou plutôt j’ai essayé. Décevant.

C’est très difficile de faire un bain en essayant de gérer la température, sans trop diluer la solution. Un petit casse-tête. J’ai bien ressenti quelque « picotements », la peau a été un peu rougie aussi (sans gravité), mais rien de bien sensationnel.

Par contre, la lecture de ses deux livres m’a beaucoup intéressé. J’y ai reconnu la même intense conviction que chez le Dr J. Seignalet. Comme je savais pertinemment que la manière dont je prenais mes bains ne correspondait pas au protocole suivi par le Dr A. Salmanoff, j’ai donc décidé de construire un petit équipement pour gérer la chauffe du bain et quelques fonctions annexes. Çà, je sais faire, c’est mon métier.

Cela m’a pris 1 an pour dimensionner, rechercher les composants (industriels), concevoir les pièces, les réaliser, assembler et faire le programme : j’étais en retraite et je l’ai fait plus pour m’occuper. J’ai pris mon premier bain le dernier samedi de l’année 2019, souvenir marquant.

Les oligo-éléments , ces indispensables bienfaiteurs

Revenons à février 2019 et ma visite chez mon ophtalmologue.

Ce praticien est sérieux pour sûr, mais assez taiseux. Après cette visite, je savais que j’avais un problème à cet œil droit, mais pas grand-chose d’autre. Par contre, je suis sorti avec les résultats des examens, dont une « coupe » de la rétine.

Eliska, encore une fois, m’a offert le livre de la Dr Catherine Orsoni-Dupont, les Oligo-éléments pour vos yeux et votre santé, et le livre de la Dr Terry Wahls, Sclérose en plaque, ma rémission grâce au régime paléo. L’appellation de « régime paléo » a déjà été émise par le Dr Jean Seignalet dans son livre de 1996.

J’ai donc lu le livre de la Dr C. Orsoni-Dupont, et y ai découvert le nom de la maladie que j’avais détectée quelques mois plus tôt. J’ai donc décidé de suivre ses conseils, pourquoi pas, et de prendre les oligo-éléments recommandés.

Je me suis décidé, malgré tout, à lire le livre de la Dr T. Wahls. Honnêtement, j’avais quelques réticences à me lancer dans un tel régime (il faut ingurgiter 12 « tasses » de fruits et légumes variés par jour). Me renseignant sur internet, la « tasse » anglaise ou américaine de mesure culinaire fait dans les 350g… Je me posais donc beaucoup de questions à ce sujet : tasses de légumes frais ? Cuits ? Remplies à ras bord ? (Plus de 3kg de fruits et légumes tout de même par jour, il faut le vouloir) !

J’en était à ces réflexions et prêt, malgré tout, à essayer, quand un jour de juin, soit environ trois mois après ma première prise d’oligo-éléments, j’ai ressenti de nouvelles sensations dans mes pieds : cela faisait une éternité, ou presque, qu’ils se comportaient en bouts de bois, et brutalement, quelque chose bougeait ! Cela m’a fait un choc. Positif, mais un choc.

C’est là que j’ai fait le lien entre le régime « Wahls paléo » et les oligo-éléments.

Quand la Dr T. Wahls ingurgite 12 tasses de fruits et légumes par jour, elle a augmenté de manière notable son apport en oligo-éléments. J’étais arrivé au même résultat, sans trop subir les inconvénients de ce régime, qui, et je le pense sincèrement pour l’avoir examiné dans tous les sens, est draconien. Mais il fonctionne aussi, au vu de tous les témoignages qu’elle reçoit de par le monde.

Je me suis donc naturellement intéressé aux oligo-éléments.

Et j’ai découvert le Dr Jacques Ménétrier. Et ses diathèses. J’ai mis du temps à trouver un de ses livres, mais j’ai finalement trouvé une édition de 1974 de La Médecine des Fonctions. En 2019, j’ai lu et relu ce livre, très dense et qui explique très bien sa théorie expérimentale qu’il a mis au point et testée avec de nombreux médecin de 1954 à son départ à la retraite.

J’ai suivi ses conseils, et je dois dire que ma situation s’améliore de jours en jours, très lentement, certes, mais sûrement.

Une chose que j’ai retenue de mes différentes lectures, c’est que, quand nous sommes malades, c’est tout le corps qui est malade, pas seulement tel ou tel organe. C’est le message transmis par ces docteurs (A. Salmanov, J. Ménétrier et J. Seignalet, et biens d’autres aussi, mais méconnus ou qui n’ont pas laissé de tels « testaments »), qui ont eu la sagesse et la délicatesse de transmettre leur savoir.

Le corps peut se réparer, si on cesse de le déstabiliser par une alimentation inappropriée. Mais cette reconstruction est longue, et il faut prendre son mal en patience. Le plus généralement, nous avons mis des années pour arriver à la maladie. Il faut avoir la patience de laisser le corps se régénérer.

Donc, à partir de mi 2019, ma sclérose en plaque a commencé à s’améliorer.

Retour aux bains hyperthermiques

Nous sommes maintenant fin 2019, le dernier samedi de l’année (j’avais pris l’habitude de prendre mes bains le samedi soir).

Quand je suis rentré dans mon bain, robinet thermostatique réglé sur 37°C, solutions blanche et jaune, mélangées, les conditions étaient donc idéales.

Vingt minutes plus tard, j’ai dû me redresser pour sortir à moitié du bain, tant l’effet de ce bain était intense. J’avais réglé le bain à 43°C, pensant le supporter comme lors de mes premiers essais fin 2018.

J’étais en nage, mon cœur battait très vite…et j’étais très anxieux.

J’ai pris un autre bain la semaine suivante, mais à 42°C, que j’ai mieux supporté.

J’ai décidé alors de prendre un bain par semaine pour étudier les effets, car ils sont nombreux et très forts.

De janvier à mai 2020, j’ai donc pris un bain par semaine, et commencé à me poser des questions. Pourquoi les battements de mon cœur s’accélèrent, pourquoi j’avais de brèves baisses de tension à la sortie du bain ?

J’ai pris des bains sans huiles de bain aussi.

Pour aller plus loin, en mai 2020 j’ai acheté un tensiomètre (OMRON, R7 Intelli IT) et commencé à faire quelques mesures.

C’est là que j’ai compris ce qui se passait avec ces bains :

  • Une baisse de la tension cardiaque,
  • Une élévation du rythme cardiaque directement liée à la température,
  • Une sudation intense, avec perte d’environ 1 kg pendant le bain, et 1 kg après. Rassurez-vous, on reprend très facilement ce poids le lendemain.

Je détaille ces éléments dans la partie Hyperthermie et traitement hyperthermique.

A partir de ce moment, après le bain, je me suis mis directement au lit sous la couette comme le recommande M. Dogna. Effet garanti. De temps en temps, j’ai du mal à m’endormir tant le cœur bat vite, mais après quelques instants, je tombe dans un sommeil profond…jusqu’au lendemain.

L’effet de ces bains ne m’est pas apparu au premier effet comme très bénéfique. Avec l’expérience, j’ai réduit fortement les doses des huiles de bain. Je les ai même supprimées de temps en temps ou j’ai essayé d’autres mélange. Car avec la température, l’action de la térébenthine est plus importante. Par contre, sur le long terme, leur effets régénérant est indéniable!

Pour moi, après tous ces essais, je pense que les huiles de bain n’ont un effet qu’à la marge. Les bains blanc et jaunes ont un effet certain sur … la peau. Effet garanti en douceur, senteur. Mais je pense qu’ils n’ont qu’un effet superficiel. J’expliquerais ce point aussi. 

Début 2020, c’était l’année de la COVID.

Après une de mes relectures du livre de Jacques Ménétrier, je me suis demandé si un des « trucs » qu’utilisaient ces médecins pour se prémunir contre les virus aurait un intérêt avec les bains hyperthermiques.

J’ai donc essayé, courant novembre 2020.

Là, je dois reconnaître que j’ai senti une différence avec ou sans oligo-élément. Mon corps a réagi très certainement, à quoi, je ne puis le dire, mais je me suis senti en meilleures conditions. Notamment du point de vue respiratoire, car j’avais un problème d’essoufflement de longue date (rien à voir avec le Corona virus). Cette situation s’améliore aussi progressivement.

Je pense que l’association bains hyperthermiques et cet oligo-élément a une action sur les virus. Ou améliore le fonctionnement de notre système immunitaire. Mais, je le rappelle, dans le cas où le corps est nettoyé au préalable par le suivi du protocole alimentaire du Dr J. Seignalet.

La réalisation d’un bain hyperthermique ne peut se faire avec efficacité et sûreté qu’en utilisant un équipement pour réguler le processus.